“Tous mes héros se sont fait tous seuls, Rocky, Scarface, tous les gars du parrain, ils sont tous partis de rien et se sont hissés jusqu’à la perfection”. Mais avant cela, mettons nous d’accord sur ce qu’est la motivation et sur ce qui n’ont n’est pas.
Et pour cela il va être important de différencier deux notions complémentaires qui sont souvent confondues : la motivation et la discipline.
En effet la motivation c’est un processus qui est émotionnel c’est en quelques sortes le catalyseur, le déclencheur qui va faire passer d’un désir à la mise en place d’actions.
Alors que la discipline c’est un processus qui est avant tout logique, qui n’est pas émotionnelle et qui aura pour utilité de nous contraindre à continuer ces actions, même si nous ne sommes pas motivés.
Et donc si nous arrivons à faire cela par nous-mêmes et pour nous mêmes on va même parler d’auto discipline.
Dans la Soul, ils se battent, ils s’acharnent ils vont jusqu’au bout. Alors la moindre note qui va sortir de votre bouche devra ressembler aux cris d’une femme qui va qui luttent comme une forcenée pour retrouver ce qu’on lui a pris! C’est clair?
À vous de savoir ce que vous voulez retrouver? Ça c’est personnelle.
Prenons un exemple classique avec l’arrivée des beaux jours. La fameuse reprise du sport. Et oui, peut-être que certains d’entre vous se sont sentis motivés à reprendre une activité physique parce qu’il fait beau, et que vous aviez envie d’apparaître au top en maillot de bain sur la plage.
Et donc là, au début, tout va bien. On va faire nos séances avec entrain, puis arrive peut-être un moment où on va commencer à négocier avec nous-mêmes : “aujourd’hui je suis fatigué, en plus il pleut… et patati et patata”. Et bien c’est là que la discipline va prendre le relais, car sans discipline nous allons céder à la tentation du canapé. Alors que si nous réussissons à nous discipliner, nous allons faire notre séance même si nous n’avons pas envie, même si nous ne sommes pas motivés.
Maintenant il est vrai que parmi les différents leviers de motivation il va y en avoir un qui va favoriser. Ce désir de mettre en place cette discipline, voire même d’atteindre l’excellence.
En effet la première des choses à comprendre pour bien comprendre la motivation, c’est l’excellence et automotivée. Et ça je le répète car c’est fondamental.
L’excellence et automotivée.
Alors qu’est ce que j’entends par là ? Eh bien regardez par exemple les meilleurs dans leurs domaines. Que ce soient des champions olympiques, des prix Nobel, des grands dirigeants d’entreprises, etc.. etc… D’après vous, est ce qu’ils ont réussi à atteindre de tels niveaux d’excellence parce qu’on leur a demandé de le faire ? Ou alors parce qu’il fallait bien qu’ils le fassent vu qu’on les paye pour ça ? Bien sûr que non ! Et ça paraîtrait même ridicule s’ils disaient ça.
En effet s’ils réussissent à atteindre un tel niveau d’excellence c’est parce qu’ils ont envie de le faire. Et ce simple constat est un point de départ essentiel pour mieux comprendre comment la motivation fonctionne, mais aussi toutes les erreurs que nous avons pu faire notamment dans le monde de l’entreprise concernant la motivation.
Pouvez-vous vivre ce moment le mieux possible, les yeux ouverts avec de l’amour au cœur ? Si vous pouvez faire ça messieurs, vous êtes parfaits.
En effet la plupart des entreprises se trompe totalement sur la manière de motiver leur équipe et vous allez comprendre pourquoi.
Il existe en fait deux grands types de motivations. Il va y avoir tout d’abord une motivation qui vient de l’intérieur, qui est en nous-mêmes et donc automotivée. Cette fameuse motivation qui peut mener à l’excellence et que l’on appelle la motivation intrinsèque.
Et vous avez de l’autre côté la motivation qui va venir de l’extérieur quand par exemple une personne ou des circonstances nous poussent à réaliser une tâche et là nous allons parler de motivation extrinsèque, ou plus communément appelée “la carotte et le bâton”.
Par exemple si on vous donne une prime pour réaliser une mission spécifique ou dans l’autre sens compléter notre déclaration d’impôts dans les temps pour ne pas prendre une majoration, eh bien ce sont des motivations extrinsèques, “la carotte et le bâton”.
Or c’est ce second type de motivations que nous avons tendance à utiliser le plus souvent notamment dans le monde professionnel et pas de bol, puisque c’est celle qui fonctionne le moins bien car c’est la moins efficace des deux. Pourquoi ?
Pour mieux le comprendre il suffit d’observer ce qui se passe dans notre cerveau. En bref la carotte et le bâton vont aller stimuler ce qu’on appelle les circuits de la récompense.
Or en stimulant ces circuits, cela va avoir tendance à générer un comportement qui est similaire à celui de l’addiction. Et donc je vais vouloir avoir vite ma dose de récompenses, ou alors je vais vouloir vite éviter la douleur.
Et par conséquent je vais aller chercher la solution la plus rapide, la plus basique quitte à bâcler mon travail pour pouvoir terminer rapidement et avoir vite ma dose de dopamine. Et là peut-être que vous pourriez me dire que c’est déjà bien si on fait les choses rapidement, ou si un de nos collaborateurs fait rapidement ce qu’on lui demande.
Effets négatives
Alors oui, bien sûr. Sauf qu’il va y avoir deux effets négatifs à cela.
Le premier c’est que ce mécanisme va avoir tendance à bloquer les processus de créativité. Et donc si la tâche à accomplir demande de s’investir intellectuellement, de réfléchir à des solutions originales par exemple, eh bien cela fonctionnera beaucoup moins bien.
Et le deuxième effet négatif c’est que pour que cela continue à fonctionner, il va falloir augmenter progressivement le niveau de récompenses ou le niveau de contrainte pour pouvoir continuer à motiver à agir.
En bref nous allons générer les mêmes comportements qu’une personne qui souffre d’addiction. Mais attention vous l’aurez bien compris, tout n’est pas mauvais dans la motivation extrinsèque, loin de là elle est même la plus efficace pour un certain type de tâches que l’on appelle les tâches algorithmique.
La tâche algorithmique
C’est une tâche répétitive, ennuyeuse, fastidieuse, machinal… Il faut juste faire son lit au carré, se tenir bien droit et répondre à toutes les questions par “oui sergent instructeur”.
Par exemple si je vous demande d’aller planter 200 piquets dans un champ pendant le week-end. Eh bien peut-être que cela ne va pas vous motiver particulièrement n’est ce pas ? Maintenant, si je vous dis que si vous le faites, je vous donne 2000 euros. Eh bien peut-être que vous allez devenir beaucoup plus motivés à le faire.
Maintenant si je commence à vous demander cela tous les week-ends, il va arriver un moment où vous allez me dire non.
Là, si je vous réponds que je comprends et donc je vous propose 4 000 euros ! Et bien là, comme par magie la motivation risque de revenir car la récompense est plus importante. J’ai donc dû augmenter la dose pour vous remotiver.
Écoute-moi bien. Si tu me montres une fiche de paie avec 72 000 dollars dessus, je quitte mon job illico et je bosse pour toi…
Donc en bref, la motivation extrinsèque va être la plus efficace pour les tâches algorithmiques, par contre c’est celle qui fonctionnera le moins bien pour les tâches que l’on appelle heuristiques.
Les tâches heuristiques
Les tâches heuristiques c’est quoi ? Ce sont celles qui nous demandent une véritable implication personnelle de la concentration, de la réflexion, de la créativité. Ce sont donc des tâches bien plus complexe et transverses que les tâches algorithmiques qui étaient basiques et machinales.
Et là vous l’aurez bien compris, le type de motivations qui est le plus efficace pour ces fameuses taches heuristiques, c’est la motivation intrinsèque. Celle qui vient de l’intérieur. Maintenant comment stimuler la motivation intrinsèque ? Et bien il suffit pour cela de combiner trois ingrédients simultanément : l’identification au projet, l’autonomie et la maîtrise. Alors qu’est ce qu’on entend par là ?
L’identification au projet c’est lorsque l’on considère faire pleinement partie de ce projet, qu’il soit personnel ou professionnel. Ça peut être tout simplement quelque chose que vous avez envie de faire par vous-même, ou encore une tâche qui vous est demandée, par exemple au travail mais pour laquelle vous vous sentez pleinement engagé, notamment grâce aux deux ingrédients suivants.
Le second ingrédient, c’est l’autonomie. En effet pour que la motivation intrinsèque fonctionne il faut que vous puissiez sentir que vous avez les mains libres pour agir comme vous le souhaitez pour proposer des idées par exemple et avoir cette impression que vous avez un degré de liberté suffisant même s’il n’est pas obligatoirement total dans la réalisation de ce projet.
Et enfin troisième ingrédient, la maîtrise. C’est à dire que vous devez avoir la sensation que la tâche à accomplir vous permet de progresser, de croître et de vous améliorer dans vos compétences.
En bref vous l’aurez bien compris si vous arrivez à combiner ces trois ingrédients, c’est la réalisation de la tâche en elle-même qui va devenir sa propre récompense. Elle n’est donc plus vécue comme une contrainte mais comme une source d’épanouissement.
C’est la raison pour laquelle c’est ce mécanisme là, qui va favoriser la discipline et mener à l’excellence.
En conclusion les amis, les deux types de motivation sont efficaces, il suffit d’utiliser le bon levier pour la bonne action.