Une tendance baissière récurrente, une dépendance prépondérante au marché Russe, une société qui peine à se renouveler ou encore un ratio de distribution bien trop élevé. Alors oui, tu as très probablement l’habitude de regarder des vidéos, concernant des actions, que l’on te conseille d’acheter dans ton PEA, mais tu as surement beaucoup moins l’habitude d’entendre parler d’entreprises, sur lesquelles ne surtout pas investir.
Aujourd’hui, je vais aller à contrecourant du contenu que j’ai l’habitude de réaliser puisque je lance une nouvelle série, où je vais te parler de 3 sociétés que tu ferais mieux de ne pas acquérir, si tu tiens à ton capital.
Et des sociétés que tu connais forcément, parce que toutes 3 faisant parti de l’indice de référence français, le CAC40. Je vais ainsi te donner les raisons pour lesquelles tu aurais de grandes chances de sous performer le marché si tu les détenais.
Les indicateurs sont variés, mais toujours transposables à d’autres valeurs car il s’agit toujours de la même façon d’analyser. Cela te permettra de te décider définitivement concernant la société sur laquelle tu hésites à entrer depuis plusieurs semaines.
Et je préciserai si ces facteurs affecteront la valeur à court, à moyen ou à long terme.
Société 1
La première société du jour, est donc, une entreprise qui risque de vivre des jours difficiles à l’avenir. Constructeur automobile français, désormais lié aux marques Nissan et Mitsubishi, le groupe possède des usines et des filiales à travers le monde entier.
Il s’agit, tu l’auras peut-être reconnu, de la société Renault. Comme tu le sais sans doute, il ne fait vraiment pas bon d’être investi en Russie actuellement. Et c’est malheureusement le cas de la firme au losange, via sa filiale AvtoVaz.
Effectivement, le pays dirigé par Vladimir Poutine, représente le deuxième marché du groupe automobile dans le monde, derrière l’Europe. Avec près de 500.000 véhicules vendus l’an passé. AvtoVaz, racheté à 69% fin 2016 par Renault, produit notamment les deux voitures les plus vendues en Russie, les Lada Vesta et Granta, pour une part de marché de 28,8% au total.
Cela s‘ajoute au fait que Renault a subi de plein fouet la crise sanitaire, avec deux années précédentes bien pales économiquement, avec des baisses en ce qui concerne le chiffre d’affaires et le résultat net.
En sachant également que le ratio d’endettement était déjà très élevé avant ses épisodes guerriers. Cela ne présage donc rien de bon à court et moyen terme. L’ensemble de ces indicateurs se reflètent bien évidement, dans la valeur du cours de l’action.
Renault est donc en chute libre depuis près de 4 ans ayant perdu plus de 76% de sa valeur depuis cette date.
Autre élément stupéfiant qui devrait définitivement te convaincre de ne pas y investir, est le fait que son niveau de valorisation actuel, est inférieur au niveau lors de son introduction en bourse en 1994.
Si tu prends en compte l’inflation, et donc le fait que le cout de la vie a augmenté de plus de 46 % depuis cette date, je te laisse imaginer la sous performance. Même les dividendes généreux versés depuis cette date ne permettant même pas de compenser cette croissance désastreuse.
Je te conseillerai donc d’éviter les entreprises ayant un lien trop élevé avec la Russie. Ce pays extrêmement imprévisible à l’image de son dirigeant, ne permet pas d’investir de façon raisonné et rationnel.
Société 2
La seconde société du jour sur laquelle tu ferais bien de garder tes distances, est l’une des principales banques françaises et l’une des plus anciennes. Il s’agit de la Société Générale.
Après avoir atteint son plus bas historique en septembre 2020, le cours s’est par la suite plus que repris avec une croissance fulgurante du cours de l’action de 230%, jusqu’à ce qu’éclate le conflit.
Depuis, le cours de l’action a chuté extrêmement lourdement. Ce dernier ayant perdu plus de 43 % de sa valeur. Cela s’explique tout simplement par le fait que la Société Générale possède une filiale en Russie nommée Rosbank.
Une filiale qui emploie 12.000 employés et qui possède 2 millions de clients. Rosbank est un poids lourd du marché bancaire russe, et considérée comme un établissement systémique par la Banque centrale russe.
Ce qui signifie que les activités sont tellement importantes et variées, que son hypothétique faillite aurait nécessairement un effet très négatif sur le pays. Positionnée dans la banque des particuliers et les activités pour les entreprises, la banque au logo rouge et noir a néanmoins tenté de rassurer les marchés.
Cette dernière se dit prête à faire face au pire des scénarios : l’expropriation de sa filiale Rosbank. Je cite : « Le groupe est tout à fait en mesure d’absorber les conséquences d’un éventuel scénario extrême, qui affecterait les droits de propriété, sur ses actifs bancaires en Russie », a indiqué la banque.
Ce commentaire illustrant le risque de représailles de la part des autorités russes, auquel est confronté le secteur financier, qui pourrait voir ses actifs en Russie purement et simplement confisqués par l’État.
Société 3
La troisième société sur laquelle je te déconseillerai d’investir est une société foncière, et ça n’est, cette fois ci, pas lié au conflit armé. Il s’agit de la société Unibail-Rodamco-Westfield.
La société est le premier groupe coté de l’immobilier commercial au monde, présent dans 13 pays et doté d’un portefeuille d’actifs d’une valeur de 56,3 milliards d’euros à fin 2020. Le groupe a été créé en 1968 et compte 3 100 employés à fin 2021.
Alors pourquoi ne pas investir dans cette société ? Tout simplement puisque les centres commerciaux sont confrontés à une chute drastique de leur fréquentation depuis le début de la crise sanitaire.
Dû à un basculement des consommateurs vers les achats sur Internet. De ce fait nous assistons à un effet domino.
Effectivement les résultats locatifs bruts sont en berne, le résultat net étant même désormais négatif.
Et tout cela provoque un ratio d’endettement croissant et une coupure de la distribution du dividende depuis la crise sanitaire. Alors que les rentes versées, représentaient le principal intérêt de la société, avec un détachement sans interruption depuis plus de 20 ans et avec des rendements souvent supérieurs à 6 %.
Tous ces éléments concernant les fondamentaux n’étant pas vraiment réjouissant, la tendance du cours de l’action est, pour ces raisons baissières depuis plus de 7 ans. Avec une décote de plus de 77% depuis son plus haut historique.
Les signaux graphiques ne sont donc guères meilleurs. Car comme tu le sais probablement, une action qui baisse en valeur sur les dernières semaines aura tendance à baisser dans un futur proche. Cela s’explique par les biais cognitifs de l’homme, et c’est d’ailleurs sur ce phénomène que repose la stratégie momentum.
A savoir avant d’investir
Deux enseignements primordiaux et adaptables, sont donc à retenir de cette analyse. Il est important de ne pas investir sur une entreprise dont le cours de l’action baisse depuis plusieurs années consécutives.
Et de ne pas investir sur une entreprise dont le chiffre d’affaires repose uniquement sur un produit ou un service, qui tend à devenir obsolète. Il est donc important de comprendre sur quoi l’on investit.
A noter que comme la plupart des sociétés foncières, Unibail n’est pas éligible au PEA, bien que la société fasse partie du CAC40. Et au vu de ce que je viens de te dire, c’est peut-être une bonne nouvelle finalement !