Lauriane Legrand : Pour moi, salariat égal privation de liberté. Je ne supporte pas qu’on me dise de travailler de telle heure à telle heure et je trouve que c’est vraiment contre-productif et cela
va vraiment à l’encontre de mes valeurs.
J’avais cette envie très forte de sortir de ce schéma et j’avais cette haute envie de développer quelque chose dans ma passion, dans l’apprentissage des langues, dans les voyages. Et avant de choisir l’argent, j’ai choisi vraiment le bien-être et l’épanouissement du quotidien en disant tout le reste suivra.
Et voilà, cela a payé quoi ! Je m’appelle Lauriane, j’ai 29 ans et donc j’écris un blog qui s’appelle « Marathon des Langues » qui est un site qui donne des conseils sur comment mieux apprendre les langues étrangères, apprendre plus vite. J’ai également une formation sur l’apprentissage de l’anglais qui s’appelle « Comment parler anglais en six mois sans partir à l’étranger ». L’objectif principal d’une langue, c’est quand même de la parler et le souci, c’est qu’en sortant de l’école, on n’y arrive pas.
Et j’ai moi aussi été dans ce cas de figure en partant de 6/20 en anglais à l’école, aujourd’hui, je me trouve à parler cinq langues et ça va beaucoup plus rapidement qu’au début, et je me rends compte que je peux aider beaucoup de personnes. Et ça, c’est vraiment un vrai bonheur.
En fait moi, j’ai toujours été passionnée de voyages, c’est un peu ce qui a dicté ma vie jusque-là. Donc, j’ai repoussé mes études au maximum parce que déjà non seulement j’adorais apprendre, mais en plus j’adorais voyager, et je pouvais mixer le tout.
Je me disais toujours : mais moi ma vie, je veux que cela soit ça, je veux être payée à apprendre.
Il y a un moment, il a bien fallu y passer. Je suis rentrée dans le salariat. J’avais un peu la gorge nouée en me disant : ça y est ! J’ai la corde au cou, je suis bloquée.
Je vais rentrer dans ce schéma des cinq semaines de congés par an et ces horaires imposés 8h-18h/20h par jour, et je ne me voyais vraiment pas évoluer comme cela.
Entre deux contrats, entre un CDI et un CDD, donc un contrat plus souple, j’en ai profité pour repartir faire un voyage notamment au Brésil.
J’étais partie un mois au Brésil, et donc, j’allais dans une école de portugais les matinées où j’étais avec d’autres personnes, d’autres polyglottes. Et au bout de deux semaines, une semaine ou deux semaines, j’ai des élèves qui venaient me demander comment je faisais pour apprendre aussi vite.
Et là, je me dis : Ok ! J’ai peut-être quand même quelque chose à partager. C’est là où je suis tombée sur les vidéos d’Olivier Roland et là, je me suis dit : Ok ! Bingo ! C’est cela.
J’ai le quoi, j’ai le comment. Maintenant, on y va. Et cela a démarré de cette manière.
Moi, j’étais tout le temps sur la route dans mon ancien travail et cela me permettait d’écouter beaucoup de podcasts, d’écouter les cours toute la journée.
Et le matin, je me levais plus tôt pour travailler. J’exploitais tous mes week-ends, tous mes congés.
Quand je me suis lancée, j’avais une idée assez floue de comment le faire parce qu’il y a aussi ce syndrome un peu de l’imposteur où on se dit : mais est-ce que je vais vraiment satisfaire mes clients, est-ce que vraiment cela va fonctionner et comment je vais pouvoir les aider au mieux ? Du coup, on se met un peu des barrières mentales à soi et cela bloquait un peu pour cela pour avancer.
Mais j’ai continué à travailler, à me former. Vraiment, j’étais dédiée à 100 % sur le développement de mon business, de mon blog.
Lorsque j’ai démissionné, j’avais gagné 200 € avec mon blog, autrement dit, rien, mais je sentais que là, c’est bon, j’étais sur le point de vraiment lancer le business.
Et la suite, c’est que c’était génial parce que je croyais travailler du matin au soir sur mon business, et aujourd’hui, je n’ai aucun regret parce que cela a vraiment fonctionné encore mieux que ce que je pensais.
Aujourd’hui, j’ai non seulement cette liberté au quotidien de gérer mon temps comme je veux, mais j’ai aussi cette liberté financière parce qu’au final, moi je gagne mieux ma vie que quand j’étais salariée.
Je ne sais pas ce que je pourrais demander de plus parce que là vraiment, tout est aligné. Cela a cartonné quoi ! La communauté Blogueur Pro, c’est génial encore une fois de voir d’autres personnes qui vivent la même chose, qui partagent les mêmes galères, les mêmes frustrations.
On essaie de se rencontrer. Donc là, on s’est retrouvé pour ce troisième Mastermind dans une maison au bord de la plage à côté de Montpellier pour faire cette session de travail pendant une semaine.
Le Mastermind, ce sont des sessions de travail où chacun va apporter ses forces et le but du groupe, c’est comment tu peux dépasser tes peurs, comment on peut t’aider. Tiens, fais plutôt cela, je te conseille cela.
Cela permet d’y voir plus clair. Et quand on découvre de nouveaux outils par exemple ou de nouvelles stratégies, chacun donne son point de vue et on s’entraide pour la mise en application. On a une personne qui est plutôt geek, une personne qui est plutôt à l’aise avec l’écriture, une autre qui a plutôt un sens analytique.
Autres exemples de réussite
Sandra Fesquet : Mon blog, c’est « lecarnetdigital.com ». Sur ce blog, le principe, c’est que j’apprends aux gens à dessiner tout simplement. Je dessine pour le jeu vidéo parce que c’est mon métier à la base.
Quand on produit un jeu vidéo, on ne gagne pas d’argent parce qu’on ne peut pas le vendre car le produit n’est pas encore terminé. Même pendant cette période-là, je sais que j’aurai toujours un petit matelas de sécurité financier grâce au blog.
Et cela me permet vraiment d’avoir cette indépendance financière.
Johann Berby : Je suis l’auteur du blog « bassistepro.com ». Ce blog a pour vocation d’accompagner les amateurs de basse à progresser et improviser avec leurs instruments.
Le fait d’avoir son propre blog, on peut communiquer son message plus facilement, plus rapidement puisqu’il n’y a pas de barrière, il n’y a pas d’intermédiaire. Et ça, c’est quand même un gros plus pour un artiste de pouvoir discuter avec sa communauté, lui demander ce qu’elle veut, ce qu’elle désire.
Coralie Garnier : J’ai un blog qui s’appelle « Les6doigtsdelamain » et c’est un blog qui aspire à changer le monde par l’éducation. J’accompagne les parents qui sont décidés à améliorer l’ambiance dans leur famille en cherchant un autre mode de relation avec leurs enfants, en sortant des relations verticales adulte/enfant et développant le respect de l’enfant et l’implication dans les relations.
C’est très enrichissant de pouvoir continuer à partager cela avec d’autres, c’est-à-dire que quand ce groupe de Mastermind avec Lauriane s’est monté, j’étais à ce moment-là en contact avec eux et c’était le moment où je rentrais en France.
Et oui, cela m’a créé une communauté d’entraide et de soutien parce qu’à ce moment-là, on avait déjà fini la formation, et donc, cela nous a permis de continuer à garder une dynamique et aller plus loin.
Lauriane Legrand : C’est vraiment des sessions qui sont très importantes pour chacun d’entre nous et ici on peut s’isoler, réfléchir. Et encore une fois, ce n’est pas que du technique, que de la stratégie.
Il y a aussi beaucoup d’états d’esprit où on parle beaucoup, on se pose beaucoup de questions sur la vie, comment être mieux au quotidien ? Il y a beaucoup de développement personnel au final dans ce Mastermind et c’est cela qui nous fait grandir vraiment à chaque fois.
Ce que je peux dire, c’est juste : arrêtez de se trouver des excuses parce qu’au fond quand on commence une phrase et qu’on fait mais… quelque chose, c’est juste une excuse. Il faut arrêter quoi, il faut se lancer.
Et sinon, si on ne fait pas maintenant, on le fera quand ? Et là aujourd’hui, je me dis : je fais ce que j’aime. J’aime ce que je fais au quotidien. Je suis bien dans ma vie, j’apporte quelque chose à mes clients, je les aide à avancer et j’ai la liberté de pouvoir renouer avec mes voyages.
Je n’ai plus l’impression d’avoir ce carcan au fait. Je suis libre et en phase avec ce que je veux de la vie.